BOXE TIME

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ALAIN MARION

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Alain Marion, légende de la boxe, s’est éteint

Sacré champion d’Europe en 1977, le Creillois Alain Marion est décédé à 63 ans dans la nuit de dimanche à lundi des suites d’une embolie pulmonaire. Il avait marqué l’histoire de la boxe française.

A Creil, son nom a traversé les époques et les générations. Dans la nuit de dimanche à lundi, l'ancien boxeur Alain Marion a succombé à une embolie pulmonaire à l'hôpital de la ville. Il aurait soufflé ses 64 bougies au mois d'octobre. Ce lundi, les témoignages se sont multipliés sur les réseaux sociaux pour rendre hommage à celui qui avait profondément marqué l'histoire du noble art dans les années 1970. «A l'époque, les Américains ne connaissaient de la France que Paris et... Creil, souffle son ami Joseph Luccisano, entraîneur au Club pugilistique creillois. C'était grâce à lui. »

Double champion de France, le poids welter avait notamment décroché le titre européen le 17 décembre 1977 face à l'Allemand Jorg Eipel, à l'issue d'un combat homérique conclu par KO au... 15e round. Ce soir-là, plus de 5000 personnes s'étaient massées sous le chapiteau de l'esplanade du Champ-de-Mars, à Creil. « Ici, c'est une icône », résume Jean-Christophe Vitu, entraîneur et père d'un autre champion d'Europe creillois, Cédric Vitu.

 

Fidèle à sa ville

Tous ceux qui l'ont affronté ou vu combattre gardent l'image d'un boxeur extrêmement courageux, à l'abattage physique impressionnant. « On l'appelait La Bête, se souvient Joseph Luccisano. Quand il prenait la mesure de son adversaire, il ne le lâchait plus. C'était une machine.» Avant de devenir professionnel, il avait d'ailleurs battu Louis Acariès, autre légende de l'époque, en championnat de France amateurs.

Mais si Alain Marion est resté dans les mémoires, c'est aussi pour ses qualités humaines. Fruit d'une époque où les stars de la boxe échappaient encore à l'hyper-médiatisation, le champion rayonnait par sa gentillesse et sa générosité. «C'était un grand bonhomme, très humble, soupire Jean-Christophe Vitu. S'il avait vu quelqu'un tout nu, il lui aurait donné ses affaires. » « C'était une boule de tendresse, ajoute Jean-Claude Larbi, fondateur de l'Académie de boxe de Nogent en 2017, qu'il a baptisé au nom de son ami. Il était apaisant. »

 

Après avoir travaillé en tant que peintre en bâtiment, Alain Marion, qui avait raccroché les gants en 1983, avait été embauché au centre de tri postal de Creil. Tout au long de ces années, il était resté fidèle à la ville dont il avait défendu les couleurs. Il y résidait encore avant d'être hospitalisé à Senlis il y a plusieurs mois, suite à un accident de travail qui l'avait laissé infirme. « Même au temps de sa gloire, il n'a jamais quitté Creil, où il mettait un point d'honneur à organiser ses combats, indique Jean-Claude Villemain, le maire de la commune.

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02/12/2019
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